Nous avons tellement laissé prospérer les anti-modèles, les fanfarons, les personnes chez qui on ne retrouve aucune vertu, qu’aujourd’hui ce sont eux qui nous narguent derrière leurs cameras.
Il est presque impossible de voir des gens lucides une fois qu’ils se connectent à leurs différents comptes sociaux et ce, parce qu’ils sont à la recherche permanente de « sons, de gbairais, de buzz » avec la fameuse maxime: « chaque jour on dort, on se réveille y a nouveau dossier ».
Si les « influenceurs » (je ne sais pas ce que cela veut dire) se croient aussi influents, les premiers responsables, c’est d’abord nous. Je me surprends parfois entrain de sonder des profils de personnes « influenceuses » avec des millions d’abonnés. Il ne faut pas s’étonner après…
Le nombre, la masse, l’affluence est une force, pour eux aussi. Je n’arrive pas à concevoir que des gens qui se plaignent d’une société qui les tiraille chaque jour entre boulot, transports, famille et autres charges viennent ajouter un autre moyen de pression à ce qui existe déjà. Quand ces « influenceurs » sont en ligne, ils deviennent nos « maîtres » quand on adhère à tout ce qu’ils demandent.
Au début de chaque vidéos, ils nous lancent « Partagez le direct… Je ne parlerai que lorsqu’il y aura 10.000 personnes connectées », et hop, exécution. Pendant que nous cliquons et sommes scotchés, nous perdons de vue l’essentiel, nous l’aidons à s’enrichir à travers nos clics et le plus souvent, ils nous insultent à la fin parce qu’on a donné l’illusion d’être des abonnés « stupides » par nos questions.
Soyons lucides en tout et face à tout. Les gens surfent sur les polémiques pour nous avoir. Puisque dans toute prise de position, ils faut des exemples, je vais choisir Makosso… Son attitude n’est pas loin de celle d’un pyromane. L’objectif était de susciter, avec des mots forts, la colère des Ivoiriens et de s’attirer la sympathie des camerounais dans le « clash » qu’on connaît pour étendre sa communauté. A partir de cet instant, Ivoiriens (mécontents) et Camerounais (sympathisants) viendront forcément aux nouvelles et offriront encore plus de visibilité à la page. Il s’excusera, et attendra que la tempête passe pour s’en tirer avec de nouveaux followers.
J’ai lu, chez un petit gros d’artiste, que « nous ne sommes rien sans eux », parce que véritablement, ils ont réussi à « influencer » un grand nombre.
Serions-nous devenus des « pantins » qu’on étalerait partout comme des trophées ?
Chacun est maître, ainé ou maîtresse d’une famille quelque part. Ne permettez plus que des gens déficients se foutent de vous pour ce que vous leur apportez.
