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Législatives au Togo : l’Eglise Catholique interdite de déployer sa mission d’observation

La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) du Togo a rejeté la demande d’accréditation d’observateurs du Conseil Episcopal Justice et Paix (CEJP) de l’Eglise Catholique pour les élections législatives et régionales de 2024.

Togo – mission d’observation électorale: la commission électorale rejette la demande de l’Église Catholique
Dans une correspondance datée du 2 avril 2024, la CENI a informé le Conseil Episcopal Justice et Paix (CEJP) de sa décision de ne pas accorder l’accréditation demandée pour observer les élections législatives et régionales de cette année. La raison invoquée est l’absence de preuve de source de financement dans le dossier soumis par le CEJP, alors même que l’organisation envisageait de déployer jusqu’à cinq cents (500) observateurs.

Cette décision de la CENI a suscité des réactions et des interrogations au sein de la société civile togolaise. Certains observateurs critiquent le motif du refus, arguant que la source de financement d’une organisation ne devrait pas être un critère déterminant pour l’accréditation en tant qu’observateur.

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Cependant, du côté de la CENI, cette décision est justifiée par le respect des critères d’accréditation édictés par l’organe électoral. Selon la CENI, la transparence et la crédibilité des observateurs sont essentielles pour assurer la légitimité du processus électoral, et l’absence de preuve de source de financement peut soulever des questions quant à l’indépendance et à l’impartialité des observateurs.

Ce refus d’accréditions à l’Eglise Catholique n’est pas un acte isolé. En effet, le ministre togolais de l’Administration territoriale avait rejeté une demande d’accréditation d’observateurs de l’Église catholique pour l’élection présidentielle de février 2020.

En décembre 2018, une première demande similaire avait été rejetée, le ministre Payadowa Boukpessi évoquant alors des financements douteux dont bénéficierait la Commission justice et paix de l’Église togolaise. Cependant, la Conférence épiscopale du Togo avait rejeté ces accusations et affirmé que ses missions étaient guidées par la fidélité à l’évangile et la recherche du bien commun.

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