La vague d’enlèvements qui se déroule en Côte d’Ivoire va considérablement avoir une incidence sur les habitudes des consommateurs de taxi.
Alors que jusqu’à présent, le critère principal pour choisir son taxi était le coût, ce critère va changer pour devenir celui de la sécurité. Et à ce jeu, les taxis compteurs originaux – nos tomates, nos rouges – sont perdants. Dans les grandes villes, on va assister à une ruée vers les applications numériques où il est possible de conserver les contacts du chauffeur et l’immatriculation du véhicule emprunté.
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Yango et Uber se frottent déjà les mains au grand désarroi de nos taxis traditionnels qui ont pourtant les moyens de réagir vigoureusement. Et pourtant, les taxis rouges sont les plus nombreux à Abidjan. Il suffit que 1000 à 2000 propriétaires de taxis encore en bon état acceptent de se mettre ensemble pour créer une entreprise, fabriquer une application pour avaler les autres.
Malheureusement en Côte d’Ivoire, on n’a pas encore le réflexe de mutualiser les capitaux, chacun préférant se débrouiller de son côté. Et à ce rythme, le marché du taxi sera bientôt totalement avalé par les riches et les taxis traditionnels vont disparaitre. Il faut épouser l’air de son temps.
