WhatsApp Image 2023 02 23 at 12.04.29

Racisme en Tunisie : le Burkina Faso monte au créneau

Silencieux depuis le début des hostilités, le Burkina Faso vient de passer à l’action. Le pays vient de rapatrier ses ressortissants de la Tunisie.

64 ressortissants burkinabè ont été rapatriés de Tunisie, là où ils fuyaient des violences visant des Africains subsahariens depuis un discours du président Kais Saied. Ils sont arrivés le mercredi 15 mars à Ouagadougou à bord d’un avion affrété par le gouvernement du Burkina, a constaté un journaliste de l’AFP.

Lire aussi Procès d’Ousmane Sonko, le Sénégal en feu (VIDEO)

Ces ressortissants ont été accueillis à leur arrivée par des membres du gouvernement et des parents émus et visiblement soulagés.

« Nous avons pu faire venir un premier contingent composé de 64 compatriotes qui se trouvaient en Tunisie’’, a déclaré le ministre délégué de la Coopération régionale, Karamoko Jean Marie Traoré. La tutelle a assuré qu’il était de la responsabilité de notre gouvernement de veiller à la sécurité et au bien-être de ses citoyens. Il a précisé que d’autres groupes rentreraient « éventuellement » par le même dispositif.

« Ça n’a pas été facile. On a beaucoup souffert. On a perdu nos emplois et on a été chassés de nos logements. On a dormi 17 jours à l’ambassade du Burkina avant d’être rapatriés ce soir« , a déclaré l’un d’eux, Inoussa Guiebre, l’air apaisé.Il indique avoir fait 17 mois en Tunisie : « j’exerçais de petits métiers. Je ne demande que le soutien des autorités pour pouvoir m’occuper ici dans mon pays car c’est fini l’aventure« , a-t-il ajouté.

Le président Saied a affirmé le 21 février que la présence en Tunisie de « hordes » d’immigrés clandestins provenant d’Afrique subsaharienne était source de « violence et de crimes » et relevait d’une « entreprise criminelle » visant à « changer la composition démographique » du pays.

Depuis lors des pays d’Afrique subsaharien tentent de ramener leurs ressortissants au bercail.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *