A quelques semaines du démarrage de la phase finale de la Coupe du monde Qatar 2022, l’Iran se trouve dans le collimateur des organisations des droits de l’homme qui multiplient les initiatives pour exclure le pays asiatique de cette compétition.
Le mouvement de femmes iraniennes « Open Stadiums » a adressé une lettre à Gianni Infantino, le président de la Fédération internationale de football (FIFA) pour demander l’expulsion de l’Iran de cette joute mondiale.
« Pourquoi la FIFA donnerait-elle à l’État iranien et à ses représentants une scène mondiale alors qu’il refuse non seulement de respecter les droits humains fondamentaux et les dignités, mais qu’il torture et tue actuellement son propre peuple ? Par conséquent, nous demandons à la FIFA, sur la base des articles 3 et 4 de ses statuts, pour expulser immédiatement l’Iran de la Coupe du monde 2022 au Qatar. » peut-on lire dans cette lettre.
Ces appels à l’expulsion de l’Iran de la Coupe du monde interviennent un mois après que les femmes ont été autorisées à assister à un match national au stade Azadi de Téhéran pour la première fois en plus de 40 ans.
Mais Open Stadiums, un mouvement de femmes iraniennes cherchant à permettre aux femmes d’assister aux matchs de football, a écrit une lettre au président de la FIFA, Gianni Infantino, pour exprimer son scepticisme quant au maintien des stades ouverts.
La déclaration disait : « Les femmes iraniennes ne font confiance ni aux autorités de la République islamique ni à la Fédération iranienne de football que le stade Azadi leur restera ouvert après la fin de la Coupe du monde de football 2022.
« Pourquoi la FIFA donnerait-elle à l’État iranien et à ses représentants une scène mondiale alors qu’il refuse non seulement de respecter les droits humains fondamentaux et les dignités, mais qu’il torture et tue actuellement son propre peuple ? Par conséquent, nous demandons à la FIFA, sur la base des articles 3 et 4 de ses statuts, pour expulser immédiatement l’Iran de la Coupe du monde 2022 au Qatar. »
La lettre accusait également Infantino de « mots vides » car les femmes restent « exclues de notre » beau jeu « et systématiquement réprimées lorsque nous essayons d’entrer dans des stades en Iran ».
l’international sénégalais inquiète avant le Mondial Qatar 2022 !
Les appels à l’expulsion de l’Iran de la Coupe du monde ont été repris par « United for Navid », un groupe d’athlètes et de militants iraniens en exil.
« La FIFA a interdit à la Russie de participer aux compétitions internationales en raison de son invasion de l’Ukraine et de sa violation des droits de l’homme », indique le communiqué.
« Nous respectons cette position que la FIFA a prise et qu’elle ne tolérera pas le meurtre et la torture insensés de milliers de civils innocents. Nous, les athlètes iraniens, vous demandons d’appliquer la même chose à la République islamique d’Iran.
« L’Iran tue et torture brutalement des manifestants et opprime les femmes en criminalisant le fait de regarder le football ou de montrer quelques mèches de cheveux. Le silence de la FIFA est une approbation de ces violations des droits humains. »
Les deux groupes ont rappelé à la FIFA le cas de Sahar Khodayari, qui a été condamnée à une peine de prison pour avoir tenté d’entrer dans un match de football habillée en homme en 2019 et est décédée plus tard après s’être immolée par le feu en signe de protestation.
« Nous espérons que vous n’avez pas encore oublié notre Blue Girl, Sahar Khodayari », lit-on dans la lettre de United for Navid.
« Vous souvenez-vous de Sahar Khodayari, alias « Blue Girl » ? Elle a également été placée en détention à Votara et a fait face à une peine de prison avant de mourir par suicide. »
Khodayari, 30 ans, est devenue connue sous le nom de « la fille bleue » sur les réseaux sociaux pour les couleurs de son équipe préférée Esteghlal.
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