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Les Musées Européens entreprennent de la décolonisation des collections d’objets Africains

Depuis plusieurs années, les musées européens ont entamé un processus de décolonisation des collections d’objets africains. Même si peu de biens aient déjà été rendus à leur territoire d’origine, de nombreuses institutions ont pris conscience de la nécessité de restituer ces œuvres d’art pillées pendant la période coloniale. En décembre 2022, l’Allemagne a rendu vingt bronzes du Bénin au Nigeria, pillés lors du raid punitif mené par les troupes britanniques en 1897.

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D’autres pays ont également annoncé des projets de restitution, comme la France qui s’apprête à restituer les restes de plusieurs résistants algériens. Toutefois, le processus reste lent et complexe, notamment en raison de la difficulté à prouver l’origine des œuvres d’art.

« Ce qui semblait mission impossible est devenu possible », se réjouit l’historienne française Bénédicte Savoy, qui salue la « fin du déni colonial ». En novembre 2017, de passage à l’université de Ouagadougou, au Burkina Faso, Emmanuel Macron exprime le souhait que « d’ici à cinq ans, les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique ». Un rapport publié l’année suivante par Bénédicte Savoy et l’économiste sénégalais Felwine Sarr en appelle à des restitutions massives.

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Malgré les obstacles, la décolonisation des musées européens est en marche. Elle suscite un débat mondial sur la restitution des biens culturels pillés en Afrique. Les gouvernements et les musées sont de plus en plus nombreux à prendre conscience de leur rôle dans la préservation et la restitution du patrimoine culturel africain.

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