La Fédération internationale de football (FIFA) a ouvert une nouvelle enquête disciplinaire contre trois entraîneurs gabonais, en plus du président de la Ligue de football de l’Estuaire, dans le cadre de l’affaire de pédophilie qui a frappé le football gabonais. Tout au long des dernières années, des centaines de joueurs mineurs ont été victimes d’agression sexuelles au Gabon. Patrick Assoumou Eyi, l’ancien entraîneur de la sélection gabonaise des moins 17 ans, est au cœur de ce scandale, lui qui est poursuivi pénalement par la justice de son pays.
C’est le journal anglais « The Guardian » qui a mis la lumière sur cette sombre affaire de pédophilie, ce qui a poussé la FIFA à agir.
Selon des sources bien placées, ce dernier menaçait les jeunes joueurs d’exclusion de la sélection gabonaise des moins 17 ans, s’ils ne cédaient pas à ses avances.
La FEGAFOOT avait mené l’enquête sur les allégations qui avaient secoué le football gabonais, mais la Fédération internationale des footballeurs professionnels (FIFPro) “a exprimé des inquiétudes quant à sa compétence à gérer une enquête complexe et sensible sur des abus sexuels”.
En mars, la FIFPro a détaillé “de nombreuses critiques pour des niveaux extraordinaires de mauvaise gestion” adressées à FEGAFOOT, et a déclaré que son enquête préliminaire sur les allégations d’abus sexuels était “profondément préoccupante”.
“Nous avons identifié plusieurs victimes et de multiples témoins qui ont parlé d’une série d’agresseurs très médiatisés et en série, qui sont profondément ancrés dans les structures du football gabonais”, indique le communiqué de la FIFpro.
“Ces personnes ont été autorisées à continuer d’abuser de leur position malgré les inquiétudes soulevées à la fois publiquement et en privé avec les personnes les plus expérimentées de FEGAFOOT.
“En effet, un examen des sources publiques par notre équipe d’enquête montre que les hauts responsables de la FEGAFOOT ont reconnu qu’ils étaient au courant des allégations d’abus.
“En bref, c’était un secret de polichinelle qui n’a pas été abordé pendant des années.”
La FIFPro a également appelé la FIFA à “veiller à ce qu’une enquête compétente et indépendante ait lieu”
Pour rappel, Pierre Alain Mounguengui, le président de la Fédération gabonaise de football (FُEGAFOOT) et membre exécutif de la CAF se trouve, lui aussi, derrière les barreaux pour sa passivité envers ses affaires de pédophilie.
