L’Equipe, le média sportif français, a mené une enquête incendiaire sur la fraude à l’âge des footballeurs africains. Selon les investigations du très sérieux quotidien français, de nombreux joueurs africains sont suspectés de ne pas avoir l’âge indiqué sur leur passeport. Le titre évocateur de l’enquête, « Faux papiers, s’il vous plaît« , met en lumière les trucages d’âge fréquents dans certains pays africains, en particulier au Cameroun et en République Démocratique du Congo (RDC). Aperçu:
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Le média français souligne notamment « un flou structurel en Afrique » où « les registres de l’état civil étant archaïques dans ces pays, ils restent édités à la main et sont donc facilement falsifiables ». Selon L’Equipe, « il suffirait de glisser environ 10 000 francs CFA, soit un peu plus de 15 €, pour s’offrir une cure de rajeunissement à Kumba, au Cameroun« . « Le trafic profite aux clubs et aux intermédiaires, mais les joueurs finissent par devenir les premières victimes ».
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Samuel Eto’o et Chancel Mbemba cités !
Bien que cette enquête soulève des interrogations significatives sur la fraude à l’âge des footballeurs africains, elle ne parvient pas à éviter les préjugés et la stigmatisation envers les joueurs africains. L’article de L’Equipe mentionne étonnamment le nom de Samuel Eto’o, l’ancienne légende des Lions Indomptables et actuel Président de la Fédération Camerounaise de Football (Fécafoot).
Le média français assure que l’ancien attaquant camerounais, qui lutte aujourd’hui contre cette pratique dans son pays, est « lui-même accusé de fraude sur l’âge par son ex-femme en 2014 lorsqu’il évoluait à Chelsea« , sans toutefois fournir suffisamment de détails ou de preuves concrètes.
Chancel Mbemba, la star de la sélection de la RDC et de l’OM, est également mentionné dans l’enquête. Selon L’Equipe, « Mbemba est né le 8 août 1994 à Kinshasa, mais trois autres dates de naissance sont remontées à la surface: 1988, 1990 et 1991« . « Anderlecht, son premier club européen, a refusé de payer les droits, ce qui a déclenché l’affaire« , selon le média français qui n’a pas dévoilé plus de détails.
L’article souligne notamment que le flou structurel en République Démocratique du Congo est à l’origine du tripatouillage des âges. « Contrairement à la France, où la déclaration de naissance doit être formulée cinq jours après l’accouchement au plus tard, en RDC, elle ne se fait souvent que quelques semaines, mois voire années plus tard, notamment dans les endroits les plus reculés, dépourvus de maternités et d’administrations, » assure L’Equipe.
En dernière analyse, le média français affirme qu’il vise à révéler les lacunes inhérentes à la gestion de l’état civil dans plusieurs pays d’Afrique, permissives à la fraude de l’âge chez les joueurs de football. Si cette malversation avantage les clubs et les intermédiaires, elle préjudicie d’abord les joueurs, qui se trouvent ainsi être les victimes collatérales. Pour remédier à cette situation illicite, L’Equipe appelle notamment les autorités africaines à moderniser leur système de gestion de l’état civil.
