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AG Nations-Unies: À QUI APPARTIENT RÉELLEMENT LE FRANC_CFA ? DÉBALLAGE À LA TRIBUNE DE L’ONU

Ceci est la déclaration du ministre d’État, ministre en charge de la Fonction publique et de la protection sociale du Burkina Faso, à la tribune des Nations-Unies ce samedi 23 septembre 2023. Bassolma Bazié représentait le chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré.

La #France détient un brevet sur le Franc CFA, elle est par conséquent propriétaire du Franc CFA et elle la loue aux États francophones Africains” (#Bassolma_Bazié)

La question de la monnaie donc du Franc CFA (Franc des Colonies Françaises d’Afrique) n’est pas une propriété africaine. Au plan juridique « la propriété » est « le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue » (Article 544 du Code civil français). Un brevet est donc détenu par la France sur le Franc CFA ; elle est par conséquent propriétaire du Franc CFA et elle la loue aux États francophones Africains. Ce qui est marrant en plus est que les billets produits par la France pour l’Afrique de l’Ouest diffèrent de ceux de l’Afrique centrale en valeur monétaire sous la même appellation de franc CFA. Le seul document reconnaissant le Franc CFA est le décret n°45-0136 du 26 décembre 1945 dont les signataires furent : Charles De Gaulle, Président du Gouvernement provisoire ; Réné Pleven Ministre des Finances et Jacques Soustelle, Ministre des Colonies (…)”

Monsieur MACRON, avez-vous encore besoin d’un peu d’histoire pour vous remémorer ?

Enfin, bien avant cette sortie regrettable et donc malheureuse du Président français Emmanuel Macron, il s’était attaqué comme tant d’autres de ses compatriotes politiciens à la maternité africaine et là aussi, je tiens à lui rappeler que :

  • l’Allemagne compte 83 millions d’habitants environs sur une superficie de 347 000 Km2 face au Congo qui a 95 millions d’habitants sur une superficie de 2 345 000 Km2 ;
  • la Belgique compte 11 millions d’habitants sur une superficie de 30 000 Km2 face au Gabon qui a 2,5 millions d’habitants sur 267 000 Km2;
  • la France compte environ 68 millions d’habitants sur 672 329 Km2 face à la Namibie qui compte 2,5 millions d’habitants sur 825 000 Km2.

C’est fort de tout ce qui précède que Aimé Césaire (Paix à son âme) disait : « l’Afrique est le seul continent au monde où les populations chantent, dansent et applaudissent pour ceux qui les appauvrissent, les affament et les torturent. Le malheur de l’Afrique c’est d’avoir rencontré la France » !

Certes que l’Occident a violenté, violé et volé l’Afrique, quelle est notre part de responsabilité en tant que dirigeants africains ?

N’est-ce pas nous, dirigeants africains, qui prêtons le flanc pour qu’on nous piétine ? En effet, nous avons abandonné notre identité pour ne rien être. Nos noms ont disparu pour faire place à d’autres noms importés et qui ne collent pas à nos réalités. Il nous faut reconquérir notre culture. Nous avons singé en copiant l’occident en monogamie, voilà qu’aujourd’hui on veut nous faire croire que des contre valeurs, des attitudes contre natures relèvent du ressort de la liberté ! Il ne sera pas question d’homosexualité chez nous !

Monsieur le président ;

Ce qui vient d’être décrit sont les étiquettes profondément malheureuses d’une ONU aujourd’hui résumée qu’à sa portion de forme car :

  • 1,2 milliards de personnes sont plongées dans la misère ;
  • 2000 milliards de dollars US dans l’armement ;
  • 20 fois le Budget de l’ONU dans le nucléaire ;
  • sur les questions de développement, l’Afrique reçoit du FMI et de la Banque Mondiale 34 milliards de dollars US contre 160 Milliards de Dollars US à l’occident ;
  • la paralysie du Conseil de Sécurité de l’ONU ;
  • la paralysie de l’Organisation Mondiale du Commerce;
  • la montée des tensions suite aux repositionnements géostratégiques ;
  • l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) est bloquée ;
  • Le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM) qui fonctionnent en véritables usuriers;
  • l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui est de plus en plus dominée par les firmes pharmaceutiques de rente donnant ainsi une priorité commerciale que sociale aux vaccins tel que le vaccin contre la COVID-19 ;
  • l’ONU qui devient de plus en plus l’ombre d’elle-même de par les tentatives de sa prise en otage par un conglomérat de puissances internationales brouillant ainsi la clarté et le sérieux dans ses prises de décisions;
  • etc.

Par conséquent les peuples africains en général et Sahélien en particulier se battront vigoureusement pour que la CEDEAO, l’Union Africaine et même l’ONU soient des institutions au service véritablement des peuples du monde pour leur profonde émancipation et le progrès social véritable. Parce que ce sont les manquements de ces organisations, leur manque de sincérité, leur décision clientéliste et à géométrie variable, la couverture des tripatouillages constitutionnelles avec leurs lots de crimes, la promotion de la mauvaise gouvernance, le pillage, la désorganisation sociale et la corruption qui conduisent immanquablement aux coups d’Etat qui ne sont donc que des conséquences. Traitons donc les causes et les conséquences disparaîtront d’elles-mêmes. Mais si nous continuons avec ce jeu de l’autriche, à la diplomatie d’hypocrisie, au mensonge éhonté d’État, aux crimes organisés, aux tripatouillages constitutionnels et à la fabrication de larbins à la tête de nos États Africains, même l’ONU risque de ne pas échapper à un coup d’État ! A bon entendeur salut!
Dans ce sens et afin de prendre leur destin en main, le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont signé l’Alliance des États du Sahel en abrégé AES.

L’AES est une architecture pour la sécurisation de nos pays partant du traité révisé de l’autorité de développement intégré de la Région du Liptako-Gourma. Prenant en compte la situation sécuritaire et surtout le manque de franchise dans le partenariat ; il s’agit de compter sur nos propres ressources en recherchant la mutualisation de nos moyens et à œuvrer à faire disparaître les discontinuités dans les espaces de manœuvre opérationnelles.

Monsieur le Président ;

Je vous signifie avec force et fermeté, dans une haute et intelligible voix que :

Primo, nous, peuples africains, sommes foncièrement démocrates. Pour preuve, notre attachement à la dignité humaine transcende la démocratie ! Ce que nous refusons, c’est moins donc la démocratie, que « le piège de la démocratie » qui nous est tendu. Ainsi, la démocratie électoraliste, s’est avérée un moyen de contrôle de nos Etats à travers le jeu de chaises musicales de dirigeants très souvent imposteurs, corrompus, voleurs et violeurs de constitution car étrangers au seul intérêt de nos Etats africains qui vaille.

Secundo, nous africains, sommes-nous aujourd’hui reconnus dans notre DIGNITE D’HOMME, au sens de « Un Homme est égal à un Homme » ? La réponse, assurément est NON, au-delà des convenances circonstanciées pour nous endormir et mieux nous asservir ! Triste pour le continent noir, reconnu scientifiquement comme berceau de l’humanité mais dans la réalité humilié, placé sous contrôle dominé !

Des indépendances factices aux guerres fratricides, de la démocratie électoraliste aux aides biaisées, des guerres de rapine au terrorisme malicieusement fabriqué, entretenu et injecté dans nos contrées africaines notamment au Mali, au Burkina Faso et au Niger, il y a une seule constante : nous dominer, maintenir le « pied sur notre cou » tel le cas de notre malheureux frère George Floyd aux États-Unis ici même ! Est-ce cela la démocratie ?

Et il se trouve des partisans de cette conception étriquée de la liberté pour justifier intellectuellement l’asservissement et la barbarie contre nos peuples en lutte pour leur dignité et leur souveraineté au nom d’un principe paradoxal de liberté qui, in fine assassine la liberté. Oh Liberté, quel crime n’a-t-on pas commis en ton nom !

C’est pourquoi, nous décidons désormais de dire NON ! NON à tous ces « amis qui nous veulent du bien » au point de nous menacer de guerre pour imposer leur amitié ! Nous adapterons cette démocratie tant brandie et chantée par des Loups dans des peaux de béliers, afin de secréter, par nous-même, le leadership politique adéquat pour nos peuples en vue de leur BONHEUR. Oui, l’émancipation totale et le Progrès social véritable pour nos peuples constituent la finalité de toute action qu’elle soit politique, économique, socio-culturelle et/ou sécuritaire.*

Lire aussi Burkina-Russie : vers un renforcement de la coopération militaire et sécuritaire.

Troisièmement, les peuples africains en général et ceux sahéliens en particulier ont découvert des chaînes d’aliénations économique, sécuritaires, socio-culturelles matérialisées en accords secrets avec la France et sont engagés à les casser pour leur émancipation véritable. Ce sont entre autres :

  • la dette coloniale, nous n’allons pas fermer les yeux et la payer tout en laissant nos populations mourir de faim, de soif et de maladie ;
  • la question de la monnaie donc du Franc CFA (Franc des Colonies Françaises d’Afrique) n’est pas une propriété africaine. Au plan juridique « la propriété » est « le droit de jouir et disposer des choses de la manière la plus absolue » (Article 544 du Code civil français). Un brevet est donc détenu par la France sur le Franc CFA ; elle est par conséquent propriétaire du Franc CFA et elle la loue aux États francophones Africains. Ce qui est marrant en plus est que les billets produits par la France pour l’Afrique de l’Ouest diffèrent de ceux de l’Afrique centrale en valeur monétaire sous la même appellation de franc CFA. Le seul document reconnaissant le Franc CFA est le décret n°45-0136 du 26 décembre 1945 dont les signataires furent : Charles De Gaulle, Président du Gouvernement provisoire ; Réné PLEVEN Ministre des Finances et Jacques SOUSTELLE, Ministre des Colonies ;
  • la priorité aux intérêts et aux entreprises françaises dans les marchés publics et appels d’offre publics ;
  • le Droit exclusif de fournir des équipements militaires et de former les officiers militaires des colonies ;
  • etc.

Quatrièmement, personne n’applaudit un coup d’État, mais si nous ignorons que ces coups d’État sont souvent des conséquences de la mauvaise gouvernance et des tripatouillages constitutionnels pour s’offrir des mandats supplémentaires, il y en aura toujours. Donc ayons la lucidité de combattre les vraies causes en restant exigeant sur le respect des règles démocratiques et de la gouvernance vertueuse.

Cinquièmement, les peuples africains ne sont pas opposés au peuple français. Mais c’est plutôt la politique française, pleine de condescendance qui est rejetée. En effet, la France en refusant le rapatriement de son ambassadeur récusé au Niger, est une violation du Droit international notamment l’article 9 alinéas 1 et 2 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques de 1961.

En décidant de l’interdiction des artistes du Burkina Faso, du Mali, et du Niger en France, c’est une méconnaissance grave de la portée culturelle en tant que moteur d’équilibre familiale, communautaire voire nationale. L’artiste est un médecin du psychique.

En déclarant qu’ils ne veulent pas de chômeurs, de migrants, de voleurs etc. en France, nous en Afrique en Général et au Sahel en particulier, ce sont les producteurs de chômeurs et de voleurs via le pillage cynique de nos ressources que nous ne voulons pas.

Mes sincères reconnaissances aux peuples du Monde, et à l’ensemble des personnalités à tous les niveaux dans le monde qui comprennent et accompagnent le Burkina Faso, le Mali, et le Niger dans cette montée certes difficile mais sacerdotale sur le chemin de la pleine émancipation, l’expression de la dignité, de l’honneur, de la liberté, de l’égalité, de la prospérité, de la Justice et donc de la Paix!

Face à la situation que traverse le Burkina Faso, le gouvernement burkinabè a mis en œuvre des actions vigoureuses à travers l’adoption d’un nouveau plan de développement, le Plan d’Action pour la Stabilisation et le Développement (PA-SD 2023-2025), et ses quatre axes prioritaires qui sont :

  • La lutte contre le terrorisme et la restauration de l’intégrité territoriale ;
  • La réponse à la crise humanitaire ;
  • La refondation de l’État et l’amélioration de la gouvernance ;
  • La réconciliation nationale et la cohésion sociale.

Ces efforts visent à offrir à la population burkinabè de meilleures conditions de vie. Tout en saluant l’ensemble des partenaires à travers le monde qui nous accompagnent, nous invitons vivement ceux qui sont toujours dans le doute ou tétanisés par des rapports au contenu faux qu’ils sont les bienvenus au Burkina Faso à condition que le partenariat cadre avec la vision de la Transition résumée dans ces quatre axes.

Vive l’ONU !
Vive la 78e Session de l’Assemblée Générale !
Vive les peuples en lutte !
Vive la solidarité entre les Peuples !
Vive l’Afrique Libre !
Vive l’Alliance des États du Sahel !
Vive le Burkina Faso, Pays des Hommes Intègres !
HASTA LA VICTORIA, SIEMPRE !

La Patrie ou la Mort Nous Vaincrons !

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